De nombreux fournisseurs d'énergie proposent aujourd'hui des offres dites "vertes". Pourtant, il parait impossible de séparer les électrons sur le réseau. Alors comment peut-on affirmer que l'électricité verte de nos offres provient bien du renouvelable ? C’est d'ailleurs un argument souvent employé par les détracteurs des énergies renouvelables : ‘‘votre électricité c’est du green washing puisque vous ne pouvez pas différencier la production issue du nucléaire ou du gaz de la production renouvelable. Et puis, comment ça se fait que j’ai de l’électricité la nuit alors que votre électricité verte provient du solaire ?’’ Pour éviter de céder à la panique et aux conclusions faciles, on va tout vous expliquer pour clarifier ce qui peut sembler complexe et source de confusions.
Peut-on savoir si l’électron qui arrive chez soi est issu d’une source d’énergie renouvelable ?
C’est un fait indéniable : sur le réseau électrique, tous les électrons sont mélangés. Il est donc physiquement impossible de trier à la main (ou d'une autre manière) d’un côté les électrons issus de sources renouvelables et de l’autre, et bien, les autres. Ce n’est donc pas de cette manière, ou plutôt dans ce sens, qu’il faut penser le processus.
Ce qu’il est possible de faire, en revanche, c’est de développer les sites de production d’énergies renouvelables. Or, si le capitalisme nous apprend une chose, c’est bien que l’offre dépend de la demande.
Le mécanisme des garanties d’origine - dont on vous parlait ici - permet justement de s’assurer que l’équivalent d’une consommation (correspondant à X foyers), a bien été produite par une source d’énergie renouvelable. C’est a posteriori que tout s’opère. C’est cette manière qu’il est possible d’affirmer qu’une électricité est verte - ou en tout cas d'origine renouvelable - et ce, de manière légitime et véridique.
Le système des garanties d’origine est-il fiable ?
Le mécanisme des Garanties d’Origine (GO) est le seul système reconnu légalement en France et en Europe (où il s’appelle European Energy Certificate System - EECS) pour tracer les productions d'énergies provenant de sources renouvelables. En France, c’est EEX (ex Powernext) qui depuis 2013, occupe le rôle de teneur de registre des GO. Cet organisme a été désigné par le ministère de la transition énergétique suite à un appel d’offre. Cette tâche était avant assurée par RTE, qui gère le réseau haute tension en France (Enedis mais en plus balèze).
Donc, oui, il est fiable. Et, puisqu’il serait absurde de recréer un réseau parallèle alimenté uniquement par de l’électricité produite à travers une source renouvelable, dans le seul but de pouvoir dire qu’il est vert, les garanties d’origine sont donc la solution la plus efficace, logique et applicable par tous.
Comment Mint Energie peut-il assurer une électricité verte ?
Mint Energie est synonyme d’électricité verte depuis sa création en 2017. L’entreprise s’assure que l'équivalent de la consommation de ses clients est produit de manière renouvelable, grâce justement au mécanisme des GO. C’est pour cette raison que Mint publie son mix énergétique, qui est le reflet des GO obtenus pour une année civile donnée.
Il existe par ailleurs un autre processus qui permet de proposer une électricité verte, dite ‘‘premium’’.
Comment est-il possible de proposer une électricité verte dite premium ?
Les GO s’obtiennent principalement via un système d’enchères officielles. Lors de ces enchères, le fournisseur peut demander une énergie renouvelable et une région en particulier, sans savoir dans un premier temps de quel site spécifique il va s’agir. C’est après avoir remporté son enchère que le nom du site de production est dévoilé. Dans cette configuration, il est impossible de choisir précisément quel producteur d’énergies renouvelables (EnR) va fournir ses GO.
Il est néanmoins possible de s’assurer que l’intégralité de la production d’un site en particulier soit attribuée à son entreprise, pour des clients qui en auraient fait la demande par exemple. On appelle cela une électricité tracée, ou premium. Il n’existe pas de nom officiel, il s’agit simplement de la dénomination marketing du concept, qui lui est bien défini. C’est d’ailleurs cette idée qui est reprise par l’Ademe au travers de son label VertVolt.
Un fournisseur peut donc faire en sorte de traiter en direct avec un producteur d’énergie renouvelable. Voici comment cela fonctionne chez Mint :
Mint est responsable d’équilibre. Ce rôle, en plus de celui de fournisseur d’énergie, lui permet de faire la balance entre la demande de ses clients et la production dont il a besoin pour satisfaire cette demande.
Des contrats de gré à gré, signés sans intermédiaires avec des sites de production d’EnR, permettent d'assurer que la production de ces sites soit injectée dans le périmètre d'équilibre de Mint et attribuée à la consommation des clients ayant choisi l’offre Smart & Green.
Mint s’assure ainsi de tracer la production et de la réserver pour ces clients en particulier.
Mint a actuellement des sites de production d’électricité issue de l’éolien et du solaire dans son périmètre d’équilibre. Cela veut dire que l’équivalent de la production de ces sites est alloué en direct à ses clients ‘‘Smart & Green’’.
C’est plus clair ?