Dans le monde de l’énergie, que ce soit au niveau de l’électricité ou du gaz, on peut parler d’énergie verte. Ce terme souvent décrié sans être toujours maitrisé regroupe simplement toutes les formes de production de ces différentes énergies de manière renouvelable. Pour rappel, une énergie est dite renouvelable dès lors qu’elle est produite grâce à une source considérée comme inépuisable, c’est-à-dire qui se régénère à l’échelle du temps humain.
Autant pour l’électricité, je ne sais pas vous, mais on commence à bien faire la différence entre l’électricité d’origine solaire de celle qui est produite grâce au charbon par exemple ; autant pour ce qui est du gaz, les idées reçues vont bon train. Et si on en profitait pour faire le tri dans 3 clichés, pour démêler le vrai du faux ?
1. Le gaz naturel et le gaz vert, c’est pareil ?
La réponse est non, malgré l’évidence du vocabulaire.
En effet, le gaz naturel, n’a de naturel que le nom. C’est en fait un mélange d’hydrocarbures saturés gazeux que l’on trouve dans des gisements souterrains, seul ou associé au pétrole brut. C’est une énergie dite fossile. Il existe et se forme à l’état naturel. C’est pourquoi on l’appelle gaz naturel.
Les gisements de gaz naturel se situent principalement en Europe et en Russie. Il est donc importé car il n’y a presque plus de gisement de gaz naturel sur le sol français. Pour être tout à fait exact, la France compte actuellement 64 gisements pétroliers et gaziers dans l’Hexagone, principalement en Aquitaine et dans le bassin parisien. Comme toutes les énergies fossiles, c’est une ressource qui s’épuise. Son renouvellement à l’état naturel prend des milliers (voire des millions) d’années.
Le biométhane (ou gaz vert) est un quant à lui un gaz d’origine renouvelable, qui a l’avantage notable de pouvoir être fabriqué un peu partout, sans contrainte géographique.
Il n’y a que leur mode de production qui diverge, puisque le gaz naturel comme le gaz vert peuvent être utilisés pour les mêmes usages : ils peuvent être consommé partout en France grâce au réseau de gaz existant. Le biométhane se mélange ainsi au gaz naturel, il a la même performance énergétique et les mêmes utilisations. Pratique pour passer au vert sans rien changer, hormis de fournisseur !
Mint Énergie propose une offre de biogaz et la possibilité d’être facturé chaque mois au réel de vos consommations. Changer pour du vert n’a jamais été aussi simple.
2. Le biogaz et le biométhane, c’est pareil ?
Pas tout à fait…
Le biogaz est un gaz combustible produit par la décomposition et la fermentation de matières organiques végétales ou animales en l’absence d’oxygène. Il est donc composé principalement de dioxyde de carbone et de méthane. Le biogaz, par combustion, permet de chauffer des bâtiments, faire rouler des véhicules (on parle de bioGNV) ou encore produire de l’électricité (c'est le principe de la cogénération).
Le biométhane lui, est un gaz obtenu par épuration du biogaz et dont les propriétés chimiques sont équivalentes à celles du gaz naturel. Le biométhane a lui un usage domestique puisqu’il est distribué par le réseau de gaz existant (le fameux gaz de ville).
Mais ils sont tous les deux des sources d’énergie renouvelable !
Les intrants, qui sont les matières premières introduites dans le digesteur et utilisés pour la production de biogaz et de biométhane sont les suivants :
- déchets agricoles : déchets de cultures, effluent d’élevage…
- déchets urbains : ordures ménagères, déchets verts…
- résidus de traitement des eaux usées (boues de stations d’épuration)
- déchets de l’industrie agroalimentaire
L’ensemble de ces intrants est renouvelé à l’échelle humaine puisqu’ils proviennent de nos propres activités (agricoles ou industrielles). Pas très ragoûtant, certes, mais la production de biogaz et de biométhane permet donc de valoriser des déchets. C’est une alternative positive à l’incinération ou encore à l’enfouissement.
3. Le biométhane, ça pollue ?
Les émissions directes de biométhane, c’est-à-dire la quantité de CO2 émise lors de sa production sont… nulles ! Ce gaz est le résultat de la décomposition de matières organiques. Leur développement, grâce à la photosynthèse, permet de compenser entièrement le CO2 émis à ce stade.
Concernant les émissions indirectes, qui représentent l’impact de toute la partie amont de la production (le transport par exemple), les chiffres varient selon la nature de la matière première utilisée.
Il convient néanmoins de prendre en compte les émissions évitées grâce à la méthanisation, c’est-à-dire les émissions qui auraient normalement eu lieu si les déchets n’avaient pas été valorisés mais traités en épandage, incinérés ou compostés. En analysant le cycle de vie complet, la consommation de biométhane en lieu et place de gaz naturel permet de diminuer les émissions de CO2 de 80%*.
Cette énergie alternative est donc positive pour réduire durablement notre empreinte carbone !
*Source : Base carbone Ademe / Etude Carbone 4 - 2021