Vous le savez probablement déjà : l'autoconsommation solaire permet d'utiliser directement l'électricité produite par des panneaux photovoltaïques installés généralement sur le toit d’une maison.
Si vous lisez cet article, c’est que l’idée de l’autoconsommation solaire vous trotte dans la tête. C’est vrai que tout cela est bien joli, mais une fois le projet évoqué, vient logiquement une série de questions bien légitimes auxquelles on ne sait pas toujours quoi répondre : comment dimensionner au mieux son installation photovoltaïque et surtout, quel rendement en espérer ?
L’objectif du dimensionnement
Le profil de production dépend avant tout de plusieurs facteurs pratiques qui sont principalement liés à votre toiture :
- l’ensoleillement évidemment
- l’orientation
- l’inclinaison
- l’ombre
- la température
Il faut s’assurer que le profil de votre maison est favorable à l’installation d’une structure photovoltaïque. Si votre toiture est petite, inclinée au nord, sous des chênes, le plan n’est peut-être pas idéal. Mais sinon, pourquoi pas ?
Le dimensionnement doit à la fois :
- Maximiser la quantité d'énergie directement consommée sur place (c’est ce qu’on appelle le taux d’autoconsommation), en étudiant les profils de production et de consommation.
- Représenter une part significative de la facture (au minimum 20 %), ce qui implique une surface de panneaux suffisamment importante.
Il est nécessaire d’étudier à la fois sa propre consommation actuelle, ainsi que d’estimer le rendement de sa future production.
Il faut mettre en parallèle pics de consommation d’une journée type : le matin, le soir avec le chauffage qui se déclenche, le ballon d’eau chaude éventuellement pendant les heures creuses méridiennes ; par rapport à la production générée grâce à l’énergie solaire, qui se situe si tout va bien en journée, idéalement par beau temps.
Dans les faits et à l’usage, c’est de l’adaptation : faire en sorte de maximiser les usages énergivores pendant les heures d’ensoleillement, en programmant ses machines, son ballon d’eau chaude, etc.
Pour une maison d’une centaine de mètres carrés, dont la facture d’électricité s’élève jusqu’à 1600€ par an, on peut imaginer qu’une structure de 3kWC soit suffisante pour couvrir les besoins. Pour vous aider à visualiser ce que cela représente, nous avons fait un petit tableau un peu plus en bas dans l’article.
L’inclinaison idéale d’une toiture se situe entre 30 et 35°, sachant que le plus important c’est que les alentours soient dégagés. En effet, si un arbre abrite normalement le toit de votre maison, et que vous souhaitez installer des panneaux solaires photovoltaïques, il faudra songer à bien l’élaguer.
Encore une évidence, le soleil donne plus au sud, mais l’orientation de votre toiture, si elle est orientée un peu à l’est ou à l’ouest n’est pas non plus rédhibitoire.
Voici la production électrique annuelle moyenne en kWh par kWc installé en fonction de la météo et de la région dans laquelle vous vivez (à la louche).
Quels peuvent-être les surcoûts lors d’une installation solaire ?
Plusieurs facteurs peuvent alourdir la facture de votre installation solaire. La présence d’un compteur triphasé ou encore une nature particulière de toiture peuvent également jouer à la hausse dans le chiffrage du projet. En effet, une toiture en plusieurs parties est plus complexe à aménager. Certains matériaux utilisés pour les toitures peuvent s’avérer plus compliqués que d’autres lorsqu’il s’agit de poser des panneaux solaires photovoltaïques dessus, tels que le zinc, les tuiles en goudron, le shingle, la chaume, les ardoises. Aussi, il faudra songer à installer vos panneaux ailleurs, soient en créant une pergola ou un abri, ou en optant pour une installation au sol.
Les toitures en fibrociment qui sont-elles, amiantées, ne sont pas exploitables en l’état pour la sécurité de tous·tes. Vous aurez donc à effectuer un désamiantage si vous voulez faire poser des panneaux dans ce cas.
Quel type de technologie photovoltaïque choisir pour mon installation ?
Il existe plusieurs types de panneaux photovoltaïques, et leur rendement n’est pas nécessairement le même.
Les panneaux polycristallins sont utilisés dans les zones très chaudes. Leur rendement, entre 11 et 15% est moins important que les panneaux monocristallins.
Les panneaux monocristallins ont un rendement plus important puisqu’il est de l’ordre de 16 à 24%. Leur composition permet de produire dès le matin tôt jusque tard dans la soirée (la présence du soleil reste indispensable évidemment).
D’autres panneaux existent, comme les panneaux solaires CIGS mais leur utilisation est plus ou moins délaissée parce que leur efficience est moindre que les autre technologie présentes sur le marché.
Pour plus de détails sur les différents types de panneaux, rendez-vous sur notre article dédié à l’énergie solaire.
Combien de panneaux solaires photovoltaïques sont nécessaires dans mon cas ?
Pour vous aider à visualiser ce que votre installation représenter dans l’espace, ci-joint ce petit tableau explicatif :
Quelle est l’espérance de vie d’une installation solaire photovoltaïque ?
A l’heure actuelle, la garantie légale d’un panneau solaire est d’environ 25 ans. Cela ne veut pas dire que la 26ème année plus rien ne fonctionne. Cela sous-entend que les technologie ont à ce point été améliorées qu’un panneau ne risque quasiment rien ses 25 premières années d’existence.
On peut espérer d’une installation qu’elle soit active et produise correctement pendant 40 ans environ si elle est bien entretenue. Bien entendu, le rendement va baisser au fil du temps, mais continuera d’alléger votre facture, et constituera une aide dans votre consommation en électricité.
Le panneau solaire photovoltaïque n’est pas le seul élément de votre installation. L’autre élément majeur est l’onduleur, ou les micro-onduleurs, en fonction de l’option que vous choisissez. Aussi, si vous optez pour un onduleur de chaine, vous pouvez espérer un longévité d’une dizaine d’années en l’état, contre 20 ans pour un micro-onduleur. Ces pièce se changent, vous pourrez donc continuer à profiter de votre énergie solaire moyennant quelques réparations éventuelles.
De manière générale, on peut affirmer qu’une installation solaire est en moyenne rentabilisée en une dizaine d’années. Bien sûr, votre configuration n’est pas la même que celle de votre tante Danielle, mais nous parlons ici de généralités.
L’énergie solaire est soumise aux conditions météorologiques. Elle n’est donc pas identique toute l’année et varie au cours des saisons. Une année peut être plus productive qu’une autre en fonction de ces aspects naturels.
Comment nettoyer ses panneaux solaires ?
Cela peut paraître futile, mais le bon entretien de votre installation joue un rôle indéniable dans son rendement. Sachant que par ailleurs, la productivité baisse dans le temps, autant faire en sorte que tous les facteurs soient réunis pour atténuer les effets du temps. Aussi, dépoussiérer une fois par an avec un linge humide ses panneaux leur redonner éclat et performance (toutes proportions gardées. Ce n’est pas un coût d’éponge sur une toiture de 25 ans qui va lui redonner son rendement de la première année, mais quand même). Vous pouvez également aspirer si vous avez la possibilité d’y accéder l’emplacement de l’onduleur pour améliorer son bon fonctionnement.
Le rendement de vos panneaux photovoltaïques dépendra de plusieurs critères, qui seront bien entendu étudiés lors de l’étude de votre dossier auprès de votre installateur.