Les énergies renouvelables sont, à tous points de vue, la solution la mieux adaptée pour faire face aux crises énergétiques présentes et futures, ainsi qu’à la préservation de la planète. Petit rappel pour celleux qui dorment au fond : une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient d’une source que la nature est en capacité de renouveler en permanence (le vent par exemple) ; contrairement à celle dont les stocks peuvent s’épuiser (RIP, petit pétrole parti trop tôt).
Quelles sont les différentes familles d’énergies renouvelables ?
On distingue six grandes familles d’énergies dites renouvelables. Certaines d’entre elles peuvent même produire de l’énergie sous plusieurs formes :
- Le Solaire : des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité ou solaires pour produire de la chaleur à partir du soleil
- L’Eolien : sur terre ou offshore pour produire de l’électricité à partir de la force du vent
- L’Hydraulique : pour produire de l’électricité à partir de barrages ou de centrales sur les cours d’eau
- La Biomasse : pour produire de la chaleur grâce au bois de chauffage, à l’incinération des déchets, à la méthanisation du biogaz et également la production de biocarburants
- La Géothermie : pour produire de la chaleur grâce à celle contenue sous la surface de la Terre
- Les énergies Marines : pour produire de l’électricité à travers plusieurs sources d’énergies possibles : marémotrice (grâce au mouvement des marées) ; houlomotrice (grâce au mouvement des vagues) ; hydrolienne (grâce au courants marins) ; thermique (grâce aux différence de température entre les fonds et la surface de la mer)
Où se situe la France dans le développement des énergies renouvelables ?
La France a de merveilleux paysages et de super fromages, mais pour ce qui est des gisements d’énergie fossiles, les calculs sont pas bons Kevin. En effet, le pays importe 98% de son pétrole et de son gaz naturel, tout son charbon et tout son uranium. Parallèlement à cet état de fait, notre consommation d’énergie primaire est très élevée. Mais alors, que diable allons-nous faire dans cette galère ?
Figurez-vous que la France a un énorme potentiel dans le secteur des ENR (le petit nom des énergies renouvelables). Elle détient le premier gisement éolien, le 5ème gisement solaire et la 4ème surface forestière d’Europe. L’investissement dans les ENR ne date par d’hier, et la marge de progression est encore importante. L’évolution depuis les années 1990 est en constante progression, et largement. On parle de 84% rien que sur la période entre 2005 et maintenant.
En 2022, les ENR représentent 326TWh soit 14% de la consommation finale brute d’énergie totale en France (en recul par rapport à l'année 2021 avec 19%). Il faut savoir qu'il s'agit d'une année quelque peu compliquée sur le plan de l'énergie, à cause de la crise que le secteur a connu (pour le renouvelable, des niveaux d'eau anormalement bas notamment). C’est la production de bois qui prédomine, avec 112 TWh. A l’heure actuelle, les ENR constituent la 4ème source d’énergie primaire derrière le nucléaire, les produits pétroliers et le gaz naturel. Depuis 2005, les filières qui ont connu le plus gros développement sont les biocarburants, les PAC et l’éolien.
Le secteur reste néanmoins dominé par l’hydraulique, bien que l’éolien et le photovoltaïque progressent sensiblement.
122,4 TWh, soit plus de la moitié de la production totale d’ENR ont été utilisés pour un usage de chaleur, surtout dans le secteur résidentiel, qui compose le premier poste de consommation des ENR, devant les transports et l’industrie.
Les trois régions en tête du classement d’utilisation d’ENR en France sont le Grand Est, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 45% de la consommation totale, même si cette dernière a quand même tendance à se reposer un peu trop sur ses infrastructures hydraulique sans développer le reste.
Quelles énergies renouvelables dans quelles régions ?
On retrouve surtout l’hydraulique dans le quart sud-est ; l’éolien surtout au nord et au niveau du golfe du Lion ; le solaire dans la moitié sud (étonnant), avec une mention spéciale pour le Grand-Est pour le solaire thermique ; la géothermie en Ile-de-France et en Guadeloupe ; le biogaz et le biométhane dans les régions du Nord.
Bien que ces chiffres puissent paraître encourageants intrinsèquement, 20,7% de la consommation finale brute d’énergie totale, cela reste en dessous des objectifs fixés par la directive européenne sur les énergies renouvelables, qui étaient de 23%. Ils ont donc été reportés à 33% pour 2030, suite à la loi relative à l’énergie et au climat de 2019.
De fait, selon les décisions prises lors de l’élaboration de cette dernière, la part des ENR dans la consommation finale de chaleur devra représenter au moins 38% de la conso totale et au moins 15% de la consommation finale de carburant. On y croit !
La production d’électricité à base d’ENR, qui représentait 24,4% en 2021 devra atteindre au moins 40% en 2030. Un vrai défi loin d’être gagné d’avance.
Où se place la France face à l’Union Européenne dans le développement des énergies renouvelables ?
Si l’on étudie la part de la consommation finale brute d’énergie renouvelable au sein des 27 membres de l’Union Européenne, la France est plutôt à la traine, sans être la dernière de promo, puisqu’elle se classe 17ème. Elle se distingue pourtant par de beaux atouts : deuxième sur l’hydroélectricité, les déchets renouvelables, la géothermie (heureusement que l’Islande ne fait pas partie de l’UE sur ce point) et les biocarburants. Un beau potentiel donc, pas forcément exploité de manière optimale. En haut du classement, toujours les mêmes : Suède, Finlande, Danemark… Une belle place dans le top 5 pour la Lettonie et l’Estonie. Si on jette un œil au graphique ci-dessous, la France est le seul pays a ne pas avoir atteint les objectifs. Toujours les mêmes qui se font remarquer.
A l’heure actuelle, les investissements dans les ENR sont conséquents, représentant un peu plus que 10,8 milliards d’€ en 2020. Sont comptabilisés dans les investissements : les équipements, les coûts de distribution, d’installations, d’études. Les premiers pôles de ces investissements sont les PAC, l’éolien terrestre, le bois-énergie et le photovoltaïque.
Le développement des ENR est indispensable à bien des égards. Outre l’aspect écologique évident, le secteur représente pour le moment quelque 80 000 emplois. Ces données ne feront qu’augmenter et se pérenniser avec un plan durable pour l’écologie et les efforts menés pour une transition énergétique structurelle.
Pour participer à ce projet d’avenir, nous pouvons vous accompagner dans l’installation de vos panneaux photovoltaïques ou de votre PAC. Pour plus d’informations, c’est par ici.
Graphiques issus des Chiffres clés des énergies renouvelables - publiés en septembre 2022 par le Ministère de la Transition Energétique. Etude complète ici.C hiffres clés des énergies renouvelables